mercredi 18 mai 2011

Petite victoire

Nous n'avons pas encore eu les résultats des examens de la semaine dernière, mais je viens de me rendre compte que je ne vous avais pas fait part de notre petite victoire de vendredi ; Céd a passé son IRM de plus de trente minutes sans sédation. Ce qui veut dire qu'il n'a pas bouger d'un poil pendant l'examen bien qu'il soit encarcané et que la machine produise un boucan infernal et ce, en dépit des coquilles sur les oreilles! Inutile de vous mentionner que j'étais pas mal fière de lui :D  Cet exploit lui a valu de quitter l'hôpital sur ses deux jambes au lieu d'être assis dans un chaise roulante, les yeux hagards. Il a pu jouer immédiatement après alors qu'à l'habitude, il voit double jusqu'au lendemain et doit composer avec des symptômes ataxiques décuplés pour 24 à 48 heures...

Un jour à la fois ;)

mardi 10 mai 2011

La mort n'a pas d'âge

Céd est revenu de l'école sous le choc; un ami de sa classe est décédé hier. Problème de santé. Mon coeur a sauté un battement. J'ai aussitôt pensé aux parents, à la fratrie, à la famille, aux amis; à tous ceux qui restent et doivent apprendre à vivre sans. Des dizaines d'images se sont imposées à mon esprit, toutes empreintes de tristesse et d'incompréhension. Je n'ai pas atteint la mi-trentaine que j'ai déjà assisté à plus de funérailles d'enfants que la majorité n'en verront jamais. On ne s'habitue pas à des drames comme ceux-là. On se pose chaque fois les mêmes questions, qui demeurent évidemment sans réponse. La vie est  injuste et ça m'enrage de ne rien pouvoir faire pour que ça change...

J'ai dû expliquer la mort très tôt à mes enfants, cancer oblige. Aujourd'hui fait partie des rares moments où je remercie la vie de m'y avoir contrainte; ce fut plus facile pour Céd, à l'école comme à la maison, de comprendre ce qui se passait . Pour une fois que son vécu lui rend service...  

 En octobre dernier, lors de la rechute présumée de Céd, je suis allée dans sa classe pour discuter avec les enfants des conséquences possibles de la maladie sur la vie de mon fils. Un élève avait levé la main pour demander si Céd pouvait mourir. Je me souviens d'avoir répondu par l'affirmative tout en dédramatisant la situation. C'était quand même une classe de 3e et non des ados; ils n'avaient pas besoin que je les terrorise avec la réalité. Six mois plus tard, la réalité les a rattrapés. Triste...

Inutile de vous dire que la nouvelle a réveillé, l'espace d'un interminable moment, ma propre peur de voir mon fils partir. Je l'ai renvoyée illico regagner le coin de mémoire d'où elle avait émergée en traître. Je n'ai pas besoin qu'elle me pourrisse la vie...

Je suis pas mal moins croyante que je l'ai déjà été, mais dans ces moments-là, je ne peux m'empêcher de me tourner vers ceux qui m'étaient chers et qui ont déjà quitté mon univers; où qu'ils soient, j'espère qu'ils veillent sur Céd... On se réconforte comme on peut...