jeudi 18 août 2011

Ouin...

Je relis mon billet d'hier pis je me trouve vraiment plate de donner des nouvelles juste quand ça va mal alors j'ai décidé d'y aller d'un miracle pour faire changement! Et puis peut-être que ça aidera quelqu'un quelque part...

Je vous entend d'ici prétexter que les miracles n'existent pas... Et bien moi, je vous affirme que si. Il s'est amorcé au début de mai et a atteint son apogée quelque part en juillet. Si j'hésitais encore à le crier sur tout les toits (façon de parler), c'est parce que je me méfiais. Quand on attend quelque chose depuis 6 ou 7 ans, qu'on l'a ardemment souhaité pis qu'on n'y croyait presque plus, quand on l'obtient enfin, on a logiquement un peu peur que¸le bonheur ne dure pas...

Céd souffrait d'énurésie quotidienne et c'était devenu franchement problématique, alors on a essayé ceci et je n'en reviens toujours pas des résultats... Ni plus ni moins qu'un miracle... :)))

mercredi 17 août 2011

Et si...

Mercredi soir. Souper bénéfice du tournoi de Golf au profit de Leucan Estrie. Nous y allons chaque année depuis 8 ans. Au milieu du repas, ma fille décide d'aller dire bonjour à J., l'oncologue de Céd, qu'elle n'a pas vu depuis un moment. Je la laisse y aller seule. À 12 ans, on n'a pas toujours envie que maman nous suive... ;) 5 minutes plus tard, J. se déplace à notre table pour nous saluer. Traditionnel «Bonjour» »Comment ça va?» et le reste. Jusque là, ça va. J'évite volontairement de parler de Céd, qui joue un peu plus loin. Une enfant de Leucan assise tout près fait diversion avant que J. ne pense à poser la moindre question. Tant mieux. La conversation dévie finalement sur la rentrée scolaire alors que ma fille et celle de J. iront à la même école. Soupir soulagé. J. est appelée ailleurs et je reprends le dialogue avec ma voisine de table. Il s'écoule 10 minutes. J'en oublie l'oncologue...

Tape sur l'épaule de chéri. 
-Oui.
- J. veut voir Céd à l'hôpital.
 Soupir.
-Qu'est-ce que tu lui as dit?????????????????? (timbre de voix que j'essaie de contrôler)
-Ben, elle m'a demandé quand elle devait voir Céd. J'ai répondu que c'était toi qui le savais, mais j'ai ajouté que tu irais peut-être avant parce que Céd se plaignait de maux de tête violents pis qu'il avait vomi à quelques reprises.... Elle a répondu «Amène-le-moi au 7e.»  Re-soupir. Déglutition. Noeud dans l'estomac. Crispation des mâchoires. J'ai fermé les yeux. Une fraction de seconde, mon univers a basculé. Encore. Je les ai rouvert en inspirant profondément.
-Je vais y aller mardi... Avant que l'école commence...
Coup d'oeil à chéri qui a hoché la tête. On s'est parfaitement compris.

 Je vis avec la peur depuis tellement longtemps que je ne me rappelle plus ce que c'est que de vivre sans... Toutefois, j'arrive assez bien à la museler durant de longue période, histoire de vivre normalement (Ben oui, la tête de cochon que je suis arrive encore à s'imaginer que sa famille pourrait vivre normalement... ;) ) Mais bon, elle n'aime pas beaucoup que je l'oblige à se taire et attend juste le bon moment pour ressurgir. Contrairement aux individus, la peur, elle, ne prend pas de vacances.  Alors elle ne trouve parfois rien de mieux pour passer le temps que de gâcher -en partie- celles des autres. C'est ce qu'elle a fait cette année.

Céd a de violents maux de tête depuis quelques semaines. À en pleurer. Comme mon fils vit avec les céphalées depuis plus de 9 ans, quand il en pleure, c'est parce que ça atteint un niveau où vous et moi nous frapperions la tête sur les murs... Jusque là, c'est quand même normal; il a des épisodes comme ça quelques fois par année. On a appris à vivre avec sans s'énerver. On augmente la dose d'acétaminophène et on croise les doigts pour que ça passe vite. Mais voilà qu'en plus, à quelques reprises, Céd a vomi sans qu'on s'y attende vraiment. En bonne mère qui en a vu d'autres et qui refuse de paniquer, j'ai trouvé des raisons logiques à l'incident chaque fois. Y compris cet après-midi. Parce que je sais que les vomissements sporadiques et imprévisibles sont un symptôme de tumeur cérébrale et que si je ne trouve pas de raisons, c'est peut-être parce que... Je n'ai pas envie de finir la dernière phrase. Vraiment pas envie... 

Je m'étais dit, lundi dernier, que je me donnais jusqu'à lundi prochain pour voir comment ça irait. Si je ne voyais pas d'amélioration, j'appelerais pour avoir un rendez-vous mardi. Finalement, je vais téléphoner demain...