... en vitesse avant de quitter pour Montréal dans quelques minutes. Nous y sommes allés vendredi pour des prises de sang, des signatures de papiers importants et une IRM. Pour la première, bien que Cédric ait développé une aversion légitime pour les aiguilles, ça a relativement bien été.
Pour la deuxième, je ne sais pas trop comment expliquer ça, mais on ne s'habitue pas vraiment à signer des documents qui autorise un tier à ouvrir le crâne de son fils même si c'est pour lui sauver la vie. J'en ai bien signé une centaine de feuilles comme ça depuis huit, sinon plus, et j'ai chaque fois une pointe de malaise associée à une certaine forme de résignation. Je me demande souvent si je ne regretterai pas la dernière fois j'ai apposé mon nom au bas d'un document parce qu'après tout, ça veut dire que j'acquiesce et donc accepte tout les risques qu'implique chaque signature. Cette fois-ci, l'opération peut le contraindre, ultimement à un état neuro-végétatif, il peut avoir des pertes de mémoires, des problèmes de motricité, des complications avec l'anesthésie, etc. etc. etc. La liste peut presque s'étirer à l'infini. Bien sur, ce n'est que trois cas sur cent, mais quand ton fils vit depuis 6 ans sur un gros 5% de probabilité, tu es bien placée pour savoir que 3%, c'est aussi possible que 5%!!!!! Disons que j'aime mieux une signature pour des tubes dans les oreille ou une IRM.
Pour la troisième, j'avais une irrésistible envie de mordre quand on nous a annoncé que le neuro voulait une IRM partielle. Il ne nous avait pas prévenus et, d'habitude, Cédric a besoin d'une sédation pour ça puisqu'il faut demeurer immobile pour une longue période. Il était déjà 11h30 vendredi, Cédric n'était pas à jeun, il prévoyait faire l'IRM quelque part dans l'après-midi parce qu'il n'y avait même pas de place de réservé, bref, j'anticipais ne pas pouvoir quitter l'hôpital avant tard dans la soirée. Nous avions déjà essayé de faire l'examen sans sédation par le passé, mais ça n'avait vraiment pas bien été. Sauf que là, nous n'avions pas vraiment le choix de tenter le coup si nous voulions pouvoir quitter à une heure raisonnable. Il nous a fallu, à mon chum et moi, un bon vingt minutes d'argumentations intensives avec mon fils pour le convaincre d'essayer à nouveau la machine qui fait du bruit, dans la salle où il fait froid, et enfermé dans une espèce de carcan. Il ne cessait de nous répéter qu'il ne serait pas capable, aurait peur, n'aimait pas ça. Pfffffffffff! Finalement, c'est la promesse d'un jeu Wii de son choix qui a fait pencher la balance. Eh bien, j'en croyais pas mes oreilles quand il est revenu tout fier et qu'il m'a dit que ça avait super bien été, qu'il n'avait pas bougé, bref qu'il avait fait ça comme un champion. Inutile de vous dire que j'ai trouvé un magasin sur le chemin du retour pour lui acheter son fameux jeu.... ;)
Sur ce, je dois vous quitter, mais je promets de trouver une connexion internet à Montréal pour vous donner des nouvelles et répondre aux commentaires de mon autre blog :)